Mai Mois des Fées - Site Poèmes & Diaporama de L'Arié...Joie

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M A I, le Mois des Fées
 
Ce mois anagramme d’ A M I, nous offre un bouquet parfumé,
Dans les bois les poussins duveteux sont blottis au nid en rond,
Dans les airs, les papillons dans leurs folles ascensions se prennent pour Cupidon,
Dans les rivières, les petits poissons argentés frétillent à l’idée de s’aimer.
 
Le joli mois de mai déverse ses corbeilles fleuries sur la verte campagne surréelle,
De ci de là, partout prés et haies s’émaillent de mille teintes pastel,
Autant de fleurs en moisson, de couleurs et de senteurs sur l’étal du Printemps,
La vie bat son plein en parfums offerts aux nues par la rose des vents.
 
Comme un prélude à l’été, un léger grésillement monte à travers les herbes du soir,
Installé sur la terrasse de son terrier, le gentil grillon lance ces cri cri, cri cri,
D’abord piano, puis allegretto ce virtuose joue son hymne d’amour à l’infini,
Par le frottement de son aile munie d’une râpe contre celle dotée d’un grattoir.
 
Sur le bord du chemin, la « barbe du bouc » dresse sa barbichette poilue,
Le salsifis des près laisse dépasser ses poils de ses boutons floraux velus,
Alors que la camomille sauvage offre ses capitules à l’odeur de pomme notoire,
Sorte d’œufs sur le plat, aux propriétés anti inflammatoire.
 
Revenu de sa villégiature africaine hivernale, il lance ses didelio, didelio,
Retentissante d’un timbre impressionnant,  c’est la mélodie du loriot,
On l’écoute en silence, espérant qu’il s’envole, le voir étant un pur bonheur,
Dans sa robe ensoleillée, cet oiseau semble sorti d’un conte de fées rieur.
 
Au jardin la glycine tord ses bras à l’éblouissante floraison enrubannée,
Inspirant les nez par ses longues cascades de fleurs mauves parfumées,
Mais elles attirent aussi de gros insectes vrombissants, tout de noir vêtus,
Les abeilles charpentières collectent le pollen pour nourrir leurs larves en tribu.
 
Posé sagement sur un buisson, un grand papillon aux ailes de velours fait le guet,
Le flambé joue les sentinelles et si par mégarde s’approche un intrus ailé,
Il fond sur l’infortuné déployant ses ailes jaunes paille, zébrées de noir,
On reconnaît ce magnifique lépidoptère à sa forme typique en éventail criard.
 
Sur les pelouses naturelles se dressent des tiges portant des rubans rose bonbon,
Ces « ophrys abeille »  portant une cape fuschia à la capuche relevée,
Trompent souvent les mâles des abeilles faisant chou blanc pour leur reproduction,
Mais repartant plein de pollen pour féconder d’autres orchidées.
 
Tout en écoutant jazzer la rivière cascadant sur la rocaille,
Peut surgir l’éclair turquoise du martin pêcheur plongeant en quête de poissons,
Sur la berge deux compères se concurrence le territoire pour l’occupation,
Le ragondin à la queue cylindrique et le castor à la queue aplatie, couverte d’écailles.
 
C’est à partir de mai qu’il effectue ses vols de nuit depuis la pinède broussailleuse,
Au crépuscule naissant c’est parti pour la chasse aux insectes dans la lande voisine,
L’engoulevent ouvrant grand son gosier capture ses proies pleines de protéines,
 En poussant des « ouit, ouit », fredaines séduisantes pour les femelles boudeuses.

                                                                                                              L’ ARIÉ…JOIE

 

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