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Les Bâtisseurs du Monde

En ce printemps ensoleillé la nature déploie toute sa beauté à l’unisson,
Quand on regarde les montagnes et les collines environnant Saint-Girons,
On pense au doux friselis des sources et cascades gargouillant sous les frondaisons,
Les épines acérées des prunelliers sauvages accrochant impitoyablement nos pantalons.



Les montagnes dépouillées en partie de leur neige,
étincellent de lumière sous un bleu immaculé,
On imagine les sentiers retentissants d’aboiements et de clarines auprès des cabanes de bergers,
Proches du bivouac surplombant sur une minuscule terrasse un lac par l’aurore encore assombri,
Serti dans une féerie de parois abruptes rosissantes par la timide lueur brillante du soleil rajeuni.




Tout est silence, la nature se réveille par enchantement, heureuse,
Les oiseaux effectuent de multiples pirouettes accompagnées de trilles joyeuses,
Et si leur chant n’accompagnait pas seulement les nids en confection,
Et s’il était aussi un minuscule effort pour un monde en reconstruction ?

Ces compagnons ailés m’ont toujours fasciné de la huppe fasciée aux hirondelles des cheminées,
Chaque année au début du printemps j’observe l’affairement de la nidification ailée,
Je suis émerveillé plus que jamais en voyant ces volatiles une brindille au bec,
Certains d’entre eux sont mes préférés pour leurs choix architecturaux high-tech.



Les pies par exemple, les « agassos » en patois ariégeois, façonnent leur nid habilement,
Assemblage de brindilles enchevêtrées muni d’un toit en branches épineuses seulement,
Censé protéger les œufs et futures couvées des prédateurs, corneilles ou buses en tour,  
Le couple fabrique plusieurs nids, ceux en pyramide inversée sans toit, pour recours !



Le pic épeiche au bec noir, court et puissant retrouve chaque année son abri, diantre,
Oiseau magnifique au plumage noir et blanc assorti d’une tache rouge sur le bas-ventre,
Sa maison creusée dans un vieux tronc est garnie de plumes et d’herbes sèches,
La femelle couve le jour, le mâle se charge de la couvaison toutes les nuits fraîches.



Même attachement pour les huppes fasciées, avec leur crête rousse ouverte en éventail,
Son long bec fin et incurvé, permet à ce fouisseur de capturer les vers pour ripaille,
Son chant se résume à trois sonorités vocaliques répétitives, houp-oup-oup,
Pour nicher, elle utilise des arbres creux ou des loges de pics, un scoup !


 
Quant aux buses bâtissant un épais nid à la fourche du sommet d’un chêne, étrange,
Je me souviens du sort réservé par les paysans qui les clouaient sur la porte des granges,
En répression à leur capture de poules ou lapereaux après leur vol circulaire,
Semant la panique dans les basses-cours des vieilles fermes métayaires.



Le début du printemps marque le retour du coucou gris dans nos régions,
Où l’on peut entendre son cri si caractéristique, pendant cette période de reproduction,  
Ce fameux "cou-cou", poussé par les mâles pour attirer les femelles altières,
Afin que la dame aille pondre mais d’une manière bien singulière.

Cette espèce ne fait pas son nid elle-même, mais elle s’octroie celui d’une autre,
Elle repère un nid avec des œufs et attend que la femelle parte vers le champ d’épautre,
Elle va ensuite voler jusqu’à ce nid et pondre son œuf, après en avoir gobé un,
C’est du parasitisme de couvée, le couple hôte incube l'œuf intrus, commun.



La mère abusée remplace la dame coucou et nourrit le petit après éclosion,
Le jeune naît deux jours avant ceux avec qui il partage le nid, futurs oisillons,
D’instinct il jettera les œufs hors du nid, à l’aide de son dos creux en forme de cuillère,
En réalisant ce méfait, le coucou gris aura pour grandir toute la nourriture nécessaire !



Avec son masque facial pâle en forme de cœur, entourant ses yeux de marionnette,                   
L'effraie des clochers est facile à reconnaître, une splendide petite chouette,                    
Les parties supérieures sont grises et rousses, finement de blanc et de noir tachetées,     
Les inférieures ont une teinte de blanc pur parsemé de tacheture roux prononcé.

L'effraie est cavernicole, elle recherche une cavité pour y faire son nid,
S’installant sur le site en février et mars où les parades nuptiales se multiplient,              
Le vol du mâle est agrémenté de poursuites sexuelles bruyantes et d’offrandes,
La femelle se pose sur le substrat créant une petite cuvette, recevant la ponte révérende.



Emblématique de l’Alsace où elles construisent instinctivement leur nid sur les cheminées,
Les cigognes blanches au plumage noir et blanc sur leurs longues pattes rouges perchées,
Ramassent des branchages avec lesquels elles construisent leurs nids avec affection,
Le mâle y ajoutant tous les ans de nouveaux matériaux pour de gigantesques constructions.

En période nuptiale les partenaires se saluent en claquetant du bec, tête renversée sur le dos,
Les cigognes claquettent ou glottorent comme des tirs lointains de mitrailleuses commandos,  
Quand l'entente est réussie, parades et caresses, précèdent l'accouplement acrobatique,
Le mâle et la femelle se relaient pour la couvaison d’une quarantaine de jours flegmatiques.



« J'ai du printemps au bout des ailes et t'apporte des fleurs nouvelles »,
Connue sous le nom d'hirondelle de cheminée ou des granges, elle gazouille dans le ciel,
Elle se distingue par sa gorge couleur rouge brique et sa longue queue fourchue,
Son nid de terre séchée est souvent accroché sous un toit ou une poutre vermoulue.

Plus de 100 voyages pour assembler les petites boules de boue auront ont été effectués
Une fois l’ouvrage terminé, il sera garni de plumes de poules et de duvet douillet,
Après l'éclosion, 400 fois par jour les parents apportent des insectes aux oisillons facétieux,
Qui, 20 jours après, quitteront le nid avec leurs cris joyeux montant vers les cieux.


La Mésange bleue tire son nom du bleu de sa calotte, de ses ailes et de sa queue,
Son répertoire vocal très diversifié lui fait pousser des cris très aigus, "tsi-"tsi",
Nicheur cavernicole elle construit dans toute cavité à l’entrée restreinte pour son nid,
Elle couve, lui s'occupe du ravitaillement, l’envol se produit après vingt jours duveteux.

                                                                                                 Guy dit l’Arié…..Joie




                                                                         



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