Le Troubadour sur un Arbre Perché - Site Poèmes & Diaporama de L'Arié...Joie

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Le troubadour sur un arbre perché

L’Arié….Joie par une douce après-midi d’octobre baignant un jour vermeil,
S’approcha de son grand chêne, au fond du jardin, le père de la race,
Laissant flotter sous la brise la ramure verdoyante de sa rugueuse cuirasse,
Notre solitaire aïeul, en cet automne, se réchauffait au soleil.

Robuste, il a nourri en un demi-siècle son ramage florissant,
Fait bouillonner la sève en ses membres puissants,
Palombes, tourterelles, merles s’y abritent l’été du soleil étouffant,
La sittelle-torchepot, la tête en bas, sur son tronc d’insectes se gavant.

Résistant et durable, il procure le bois des charpentes qui défient le temps,
Et des plus beaux meubles, parquets, tonneaux et navires d’antan,
Sur ses plus hauts rameaux, que seuls on voit trembler,
Comme une eau lente, à peine ses feuilles il faisait bruisser.

Avant la chute de son feuillage obstruant les dalles des gouttières,
Chez nos amis mitoyens, le propriétaire-voisin décida d’un petit élagage,
Pour raccourcir, à l’échenilloir, quelques branches pleureuses altières,
Bien campé sur le toit du cabanon en évitant tout dérapage.

Conseillé du haut de ses quatre ans par le petit Éloi, profitant du spectacle,
Aidé par ma charmante épouse, déblayant branchages et rameaux,
Avec prudence, d’un geste ferme avec mon sécateur sur tuteur haut,
Taillait en douceur les branchettes, mais  pim, patapoum, pas de miracle !



De plus de deux mètres, c’est sur la terrasse en bois que l’élagueur chuta,
Tête en avant et bras tendus, sur le thorax et les poignets il se réceptionna,
Sonné mais conscient, tout de suite la casse le mettait en mauvais état,
Son jeune assistant, à la vue du sang, criant de panique, en pleurs s’échappa.

Reposant au sol, surveillé de près par Sandrine affolée et Jo fort inquiète,
Un quart d’heure après, les pompiers prodiguaient soins et requêtes,
Avec gaine de protection pour un poignet en vrac et couverture de survie,
C’est au son du pin-pon que le blessé aux urgences fut conduit.

A La Mutualiste de Pessac l’éclopé fut immédiatement pris en charge,
Les urgentistes le mettant en sécurité tout en pensant les plaies du visage,
De radios en scanner tout fut examiné, constatant une quinzaine d’ os cassés,
Des côtes aux deux poignets, la colonne vertébrale heureusement épargnée.



Le samedi dix octobre, le chirurgien et son équipe consolideront le poignet
Par la pause d’une broche-vérin extérieure, vissée sur radius et cubitus,
Après trois jours sous surveillance intense d’infirmières fort dévouées,
Retour à domicile pour un cocooning de six semaines sous un ciel de fractus.

Quotidiennement visité pour piqûre anti-phlébite et pansements,
Petits plats, soins et assistance corporelle par Jo occuperont le quotidien,
Diversifié par lecture et rédaction de messages à un doigt, lentement,
Pour échanger avec les abonnés ou contacts de l’ARIE…JOIE comédien.



Trois semaines passèrent au rythme lent d’une consolidation programmée,
Quand une alerte à la cheville droite m’obligea à une nouvelle radiographie,
Au résultat sans appel, avec 2 malléoles et l’astragale fracturées,
Bas de contention et botte rigide de marche compléteront ma panoplie.




Les complications s’enchaîneront après Toussaint avec une plaie naissante,
Un escarre sur l’œdème au poignet créé par la broche blessante,
Le vendredi 13 novembre, en ambulatoire, je repassais au bloc, inquiet,
Pour dépose-pose de matériel avec anesthésie locale, oreilles aux aguets.

Anesthésiste, chirurgien, infirmières une véritable ruche bien rodée,
L’ ARIÉ…JOIE, entrant « embroché » pour ressortir « plaqué »,
Regagnant son foyer pour y sentir son bras lentement se réveiller,
Douleur difficile à supporter avant que les anti-douleurs ne fassent effet.



Mon match pour résorber la fracture devait duré six semaines, sereines,
Après cet incident de jeu, voilà un temps additionnel de cinq semaines,
Pansements réguliers tous les deux jours, l’occasion d’un brin de causette,
Avec Fanny, Alexia et Maéva, infirmières égayant mon confinement à la diète.

Mais la sixième semaine verra Maman partir pour son "Grand Voyage"
Les anges du Paradis sont venus la chercher avec leur attelage,
Maman ton soleil, a fait place à ton Étoile dans la nuit,
Tu seras toujours mon repère et mon éclairage aussi !

Côté positif, la fracture du poignet droit ne nécessitera plus le port de l’attelle,
Mais pour la fracture de la cheville, la botte de marche soulagera ma gamelle,
Au premier jour de l'AVENT ce fut ma fête pour retirer les agrafes, une  vingtaine,
Mon poignet gauche avec sa nouvelle plaque fêtant sa quatorzaine !

Pour mes APRÈS, la rééducation fonctionnelle suivra son cours sûrement,
Cheville et poignet manipulés avec attention par Yann, mon kiné rugbyman,
Vers Noël, il devait revigorer le poignet gauche, nettement plus "fracassé",
Pour permettre au chroniqueur sportif, fin janvier, espérer faire sa rentrée ?

Que Nenni les méchants variants anglais ou sud-africains nous ont envahi,
Confinement généralisé à l’automne et port du masque requis,
Avec la troisième vague ce sera plus de 100 000 morts en avril,
Mais libération pour une escapade vendéenne après 60 séances de maniement viril.


 
Sorti de ma prison dorée, première marche dans la campagne des chouans,
Aux senteurs de foin fraîchement coupé et de lisier dans les champs,
Cheminement accompagné du chant du coucou et de la huppe fasciée,
Dans la mare grenouilles et crapauds, leurs chants d’amour  entonnaient.



Et comme Pierre Perret le chante, « Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux »,
Pour l’été, une croisière « Grand Tour de Corse », loin de Bordeaux,
Pour l’hiver, au pays du Père Noël, une expédition polaire en Laponie,
Je vis, je profite, je partage avec ceux qui m'aiment, merci la Vie.


Dans sa grande sagesse Confucius écrivait :

« La plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber,
mais de se relever à chaque chute."

Quant à Charles Hadon Spurgeon, Pasteur en 1851 à l’Église baptiste
de Waterbeach au nord de Cambridge, il prêchait :

« L’espoir est comme une étoile, il n’est pas vu dans le soleil du
bonheur et ne peut être découvert que dans la nuit de l’adversité. »

Un grand MERCI à toutes et à tous pour vos nombreux messages de soutien,
je vous dédie cette belle phrase de Marcel PROUST :

« Soyons reconnaissants aux personnes qui nous donnent du bonheur,
elles sont les charmants jardiniers par qui nos âmes sont fleuries ».

                                                                                                 Guy dit l’Arié…..Joie




                                                                         



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