Le Bonze - Site Poèmes & Diaporama de L'Arié...Joie

Bienvenue Chez Arié...Joie
Aller au contenu
Les News
                                                    
Le Bonze

C’était au tout début du Grand Confinement, Corona virus rodait,
Quotidiennement nous recevions la visite d’un chat noir, semble-t-il affamé,
Matin, midi et soir, à notre porte il miaulait, le bonze nous l’avons surnommé,
Croquettes et viandes à chat goulument il dégustait, puis s’en allait.



Durant un mois de mi-mars à Pâques, de ronrons en câlins il s’installa,
Kiki parti, on l’appela Kiki, chat errant ou en manque d’amour,
Notre visiteur disparaissait la nuit mais passait régulièrement chaque jour,
A la pitance matinale, un jour autour du cou, un collier-adresse on lui trouva.
 
Pas errant du tout mais simple vagabond, kiki avait bien des maîtres !
Dans la même rue, chez des voisins inconnus, il résidait à cinquante mètres,
Contact téléphonique fut pris pour confirmer son passage quotidien,
Quant à sa maîtresse, elle nous recommanda de passer du tout au rien.
 
Mais le bonze ne l’entendait pas de cette oreille et ses visites continua,
Fini sachets de viande ou croquettes, que des câlinous il reçut,
Pas rancunier du tout, notre nomade ne se priva pas de ses allers et venues,
Partis pour quelques jours à la campagne, on se dit il nous oubliera !
 
A peine de retour, dès le lendemain matin il revint pour ses mamours,
Miaulements, frottements autour des jambes, il nous avait attendu,
Le rôdeur sans doute trop bien chez lui, dans notre jardin refaisait son tour,
Ses hôtes ne lâchèrent rien sur la nourriture, malgré ses appels soutenus.
 
Soudain pour le premier samedi de juillet, le téléphone en plein repas sonna,
Au bout du fil à nouveau sa maîtresse irritée nous invectiva,
Depuis votre retour, mon chat ne mange plus et de mensonges nous accusa,
Le ton monta et nous fûmes menacés d’une main courante pour son chat.
 
L’ARIÉ….JOIE sur ses grands chevaux monta et chez la voisine se rendit,
Dans un dialogue de sourds la discussion par deux donzelles s’enrichit,
Courroucées et impolies, rien n’y fit, je fus traité de menteur et d’horribilis,
Rompant les débats, j’assurais point de pitance mais caresses garanties.
 
PRIÈRE  du  CHAT
 
Ô mon maître ne me prends pas pour esclave
Car j’ai en moi le goût de la liberté,
Ne cherche pas à percer mes secrets
Car j’ai en moi le goût du mystère,
Ne m’humilie pas
Car j’ai en moi le goût de la fierté,
Ne m’abandonne pas
Car j’ai en moi le goût de la fidélité,
Ne me contrains pas aux caresses
Car j’ai en moi le goût de la pudeur,
Saches m’aimer et je saurais t’aimer
Car j’ai en moi le goût de l’amitié.
 
 
La Fontaine quant à lui avait une idée plus nuancée des qualités du chat dans sa fable :


 
La conclusion du moraliste est sage et sévère, toujours empreinte de pessimisme, c'est- à-dire de vérité : il ne faut pas compter sur la reconnaissance d'un ennemi, l'intérêt, la nécessité, seuls, mènent le monde. Si, au point de vue humain, ces constatations sont pénibles, on ne saurait nier qu'elles ne nous offrent un enseignement salutaire et fécond, au moins dans les questions politiques et dans les rapports internationaux. Elles nous rappellent à la méfiance, qui est une attitude bien utile dans la vie.

                                                                                                                    L’ARIÉ….. JOIE

                                                      
 
                                                               
 

Retourner au contenu