Bretagne Finistère de Roscoff à Pont-Aven - Site Poèmes & Diaporama de L'Arié...Joie

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Bretagne Finistère de Roscoff à Pont-Aven
 
Nouveau Tro Breiz jusqu’ au bout du vieux monde surplombant le déchaînement des vagues de fonds,
Embusqué dans le repli d’un chemin creux des Monts d’Arrée entre Cornouaille et Léon,
Étrillé sans pitié par un grand vent de kornog, le vent d’ouest, sur l’estran d’une grève,
Comme dit Yann Queffélec, « tirons les bords dans le lit de l’avel » du vent de nordé sans trêve.
 
Séparé de la cité corsaire de Roscoff par un étroit chenal hérissé d’écueils redoutables,
« Enez Vaz », l’Île de Batz dresses ses dunes herbeuses au milieu de la lande des diables,
Proche des terres agricoles où l’on cultive pommes de terre et choux-fleurs aux villages,
Après que les marins devenus maraîchers aient enrichi les terres avec le goémon des plages.
 
Dominée par les dentelles du clocher Renaissance de Notre Dame de Kroaz-Baz en perchoir,
Roscoff affiche une opulence ancienne par les riches demeures des armateurs de la côte,
Mais c’est son oignon rosé s’épanouissant dans le limon du pays léonard qui fit sa gloire,
Grâce aux Johnnies, jeunes garçons, transportant outre-Manche les tresses d’oignon en bottes.
 
Posée sur le littoral, St Pol de Léon possède le plus grand caractère religieux d’Armorique,
Sa chapelle Notre Dame du Kreisker et son clocher de granit le plus haut d’Armor,
Sa curiosité majeure des 32 boites à crânes peintes en noir leu ou blanc, avec le nom du mort,
Sa maison « Prébendale » où le chanoine encaissait les prébendes, ses revenus ecclésiastiques.
 
Les Monts d’Arrée, « des montagnes qui n’en sont plus mais se souviennent de l’avoir été »,
Un axe stratégique oublié avec à perte de vue des landes, des tourbières et des rocs acérés,
Une immensité de jaune, d’ocre et de roux et parfois l’éclat vert d’une tendre pâture, pardieu,
Où circule la légende de « la karriguel an Ankou », la charrette de la mort hantant les lieux.
 
Dans l’Ar Coat nous voici plongés sous le signe du mystère dans la forêt des Gaulois belliqueux,
Les magnifiques feuillus de la sylve de Huelgoat cachent un impressionnant chaos rocheux,
Ces gigantesques masses de granit posés sur des tapis vert de mousse épaisse fluorescente,
Répondent au nom de ménage de la Vierge, Grotte du Diable ou Roche Tremblante et oscillante.
 
Petit port du bout du monde, Kon Léon ou Le Conquet reste le petit joyau du Finistère
Bâti à flanc de coteau, le village domine un aber qui s’enfonce dans les terres,
Les « rouliers des mers » de ce petit port du bout du monde commerçaient vers l’Atlantique,
Désormais les marins conquetois en ont fait un important port crabier et de poissons rustiques.
 
A la Pointe St Mathieu la terre et l’océan jouent avec la lumière pour unir leur passion,
Proche des ruines de l’abbaye, l’âme des marins disparus plane sur l’océan, sans suites,
Le « gibet des moines », deux anciennes stèles gauloises de pierre, semblent jumelles en compassion,
Leurs cupules à la légende controversé est sous la surveillance du phare gardien du site.
 
Traversant l’Elorn le pont d’Iroise à haubans ouvre la porte de Brest, coquette et pudique,
Port d’attache des grands navigateurs, le Pont de la Recouvrance lie l’arsenal à la forteresse,
La tour médiévale Tanguy abrite le musée des Beaux-Arts et son toit en poivrière dresse,
Le vallon du Stang-Altar vous permet de rêver aux horizons lointains avec son jardin botanique.
 
Prenons l’air du large tout au bout de la presqu’île de Crozon où sur sa croix se dresse Camaret,
A l’extrémité du sillon, la Tour Vauban toute de rouge vêtue, guette à travers ses meurtrières,
A bord de leurs petits cotres c’est avec la langouste que les pêcheurs ont vécu la grande épopée,
Mais c’est par les alignements de Lagatjar que perdure la légende des menhirs pétrifiés par une sorcière.
 
Sur la branche nord de la croix, la Pointe des Espagnols dévoile Brest la blanche radiale,
A l’extrémité de la pointe centrale, face aux vagues rugissantes d’écume le rocher du lion,
Sur la Pointe de Pen Hir de dresse l’énorme croix de Lorraine à la mémoire des combattants Bretons,
141 partirent de l’Île de Sein rejoindre les Forces Françaises Libres lors de la Seconde guerre mondiale.
 
Cap sur « Penn ar Bed », au bout du vieux monde où vous attend la démesure de la Pointe du Raz,
Raboté par le vent et ciselé par les vagues, l’arête de la montagne s’est transformée en promontoire,
Laissant apparaître au loin l’Île de Sein et sa myriade de récifs du bout du monde en apparat,
Balisés par les tours à feu de Tévennec et de La Vieille montant la garde de façon péremptoire.
 
Alors que la houle atlantique explose sur les bancs rocheux de la Pointe du Raz et de Penmarch,
Les rouleaux déferlent sur les plages de la Baie d’Audierne avant de se répandre en festons d’écume,
Dans cet arc de cercle sillonné par le sentier des douaniers en surplomb de la mer en costume,
L’interminable grève parsemée de dunes dévoile « l’Ero Vili » aux galets millénaires des contremarches.
 
Tel un balcon fleuri suspendu par enchantement à un coude de l’Odet le domaine de Boutiguery,
Comme une véritable toile d’impressionniste s’embrase chaque année, au Printemps fleuri,
Dans un véritable feu d’artifice chromatique, le bal s’anime par les rhododendrons et les azalées
Le vert brillant des feuilles fait danser les roses, blancs, mauves jaunes et orangés.
 
C’est aussi à Gouesnach qu’Éric Tabarly découvrit le mythique voilier monocoque Pen-Duick,
Vainqueur par 2 fois de la transat en solitaire il devint le « Sphynx de Bénodet », logiquement,
Lors du convoyage du bateau centenaire en mer d’Irlande, le « Sage de l’Océan » disparut tragiquement,
Laissant ces amis se recueillir devant la mer, ce grand cimetière sous le ciel d’Armoric.
 
Ville bimillénaire d’origine gallo-romaine, épiscopale et ducale Quimper aux allures médiévales,
Trône au cœur de la Cornouaille, avec ses remparts ceignant la cathédrale St Corentin,
Ses faïences d’art breton retraçant tout le répertoire du folklore armoricain,
Son festival où défilent les bagadous faisant sonner, binious, bombardes et cornemuses ancestrales.
 
Abritée dans la baie de Fouesnant, Concarneau s’est développé autour de son ilot de Conq,
Parallèlement au rôle militaire de la « ville clos », la vie s’articule autour de la pêche à la sardine,
L’inattendu disparition du poisson au dos bleuté fit sombrer dans la misère les familles marines,
Le festival centenaire des Filets Bleus rappelle tous les ans les actions de solidarité de l’époque.
 
Coupée en deux par la rivière Aven, renommée pour ses galettes « Traou Mad » bénites,
Immortalisée par Gauguin aimant la Bretagne où il retrouvait le primitif de la nature,
Il disait de Pont Aven, « quand mes sabots résonnent sur ce sol de granit,
J’entends le son sourd, mat et puissant que je cherche en peinture ».
 
Un jour pétri de rêves, je me suis embarqué,
Au vent de la mer j’ai tracé des sillons,
Respirant le grand large, vent et iode j’ai humé,
Chevauchant les vagues, j’ai bousculé l’horizon.
                                                                                   L’ARIÉ….JOIE   

 


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